dimanche 14 septembre 2014

The Best Offer - Tornatore 2014

The Best Offer, ou comment perdre deux heures un dimanche après-midi... L'histoire d'un vieux commissaire priseur qui se met de côté des pièces rares et qui tombent amoureux d'une de ses jeunes clientes ne m'a pas vraiment convaincue ! Dans le rôle du vieux beau maniaque, Geoffrey Rush qui était vraiment mieux dans Le Discours d'un roi. L'histoire d'amour à l'eau de rose va virer au thriller de salons feutrés. Vis ma vie chez les bourges qui collectionnent les tableaux et qui se tapent des petites jeunettes agoraphobes, le tout sous couvert d'histoire de l'art. Gagnez du temps, ne le regardez pas, l'intrigue est naze, trois plombes à deux à l'heure pour 10 minutes où il se passe vraiment quelque chose. J'aurais du me méfier des quatre étoiles chez télérama !
A moins d'être du métier et de baver sur de jolies croutes, ce film n'a pas vraiment d'intérêt !

2/5

 
Kalem

L'ambiance est feutrée et la musique classique. Nous entrons dans l' univers du Majordome Virgile, l'éthique en  moins. Notre héros du jour (blanquichot grisonnant), collectionne les gants en cuir, boit de la badoit bio légèrement citronnée comme nous de l'évian les jours de paye.
Et pour cause Monsieur Virgile est commissaire priseur. Il aime les bons vins et la peinture flamande. Distingué, guindé et balais dans le cul à souhait jusqu' au bout de ses racines teintes en chococcino .
Pourtant Virgile, va s'attacher à une cliente un peu particulière. Celle dont on ne peut regarder le visage. Et pour cause, Claire  souffre d'agoraphobie. Elle vit cloitrée depuis la mort de ses parents dans la veille demeure familiale qui tombe en désuétude. Le jour où pour raisons financières, elle décide de vendre aux enchères les bibelots de famille c'est Virgile l'homme de la situation. Peu à peu notre vieux Virgile va redonner le goût de vivre à notre vierge effarouchée...... enfin je vous laisse découdre les gros fils blancs qui maintiennent un pseudo souffle de suspens et de surprise dans ce film.
Un bon navet du dimanche soir, j' ai même eu la chance de m' endormir 10 mins et de reprendre ma soupe sans qu' elle refroidisse.

1,5/5


Georgette

jeudi 11 septembre 2014

Enemy - Villeneuve 2014

Je n'avais jamais encore vu de film de Denis Villeneuve. Et bien je crois que je vais me taper rapidement sa filmographie. Sans blague, Enemy fait partie de ces films forts qui vous laissent pantois à la fin de la séance avec une impression de "ouais c'était deuspi" mais qui vous trottent dans la tête pendant un bon moment après.
En gros les bails c'est Adam, prof d'histoire sans histoire (pardon) qui se tape sans trop de passion Mélanie Laurent (et on le comprend). Sa vie est aussi chiante que la déco de son appart. Attention, événement, un soir il va se mater un film. Et là, bim, il découvre en creusant un peu qu'un des figurants lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Bon bon bon. Le pauvre chéri est tout troublé. Si Johnny ressentait la même chose à chaque fois qu'un de ses sosies faisait son apparition, il aurait déjà calanché le vieux. Malgré tout, il décide de se sortir les doigts et d'aller à la rencontre de ce fameux mec, un certain Anthony. Anthony est un acteur de merde mais il se la joue jet set, appart de ouf et nana canon. Tu le sens venir le joli contraste entre les deux ?
Petit à petit, le rythme un tantinet longuet du début va s'accélérer de manière à ce qu'à la fin on mélange les deux personnages, sans plus trop savoir où on est. On est à Toronto, et on peut dire que ça ne fait vraiment pas mouiller la culotte.
En parlant de culotte, Anthony et ses amis se livrent à des séances de voyeurisme en matant des nanas qui s'envoient en l'air avec des mygales. Et c'est ce charmant insecte qu'on va recroiser pendant tout le long du film.
Honnêtement j'ai vraiment du mal à noter ce film. Je l'ai trouvé bien, Jake Gyllenhaal est très bon, et la performance d'actrice de la meuf d'Anthony, Sarah Gadon est incroyable mais je dois bien avouer ne pas avoir tout compris. Plutôt que de continuer à m’épancher sur le sujet, je vous invite à le voir pour qu'on en discute !

3,5/5


Kalem
 


C est l'histoire d'un mec,  d un prof d histoire plus précisément. Comme beaucoup ( de profs  mais pas Que),  Adam  mène une vie chiante à mourir. Il vient enfin de casser son PEL pour acquérir un sordide t2 bis en haut d une tour. Le cadre pourrait se dérouler à Noisy champ mais le réalisateur étant canadien, c est à Toronto que  peu à peu  l'angoisse et la moiteur de cette ville  s'installent.

Les dialogues sont minimalistes et les gros plans sur les protagonistes plutôt grossiers laissent place à la réflexion.  Sans compter sur ce filtre jaunâtre déposé sur l œil de la caméra qui confère un confinement absolu au film dans son intégralité. Toronto donc, années 70, mocassins à gland et grosse barbouse sont au rendez vous ( cf l' image ci dessus). Cela pourrait presque être un clin d œil au concept hipster mais Denis Villeneuve est un réalisateur bien trop engagé pour se satisfaire de ce genre de critiques superficielles. 

Lentement mais sûrement Adam ( qui fornique sans Grace ni désir avec son Ève blonde alias la fadasse Mélanie Laurent ) va plonger dans les méandres de son identité . lors d'une terrible nuit d insomnie ( Ève ayant déjà la bave aux lèvres étendue sur un sommier posé à même le sol ) , Adam regarde un film sur son pomme cul portable et repère Anthony un figurant , son véritable sosie. PATATRAS Adam ne sait plus vraiment s'il est le fils à maman qu il a toujours cru être. Adam va tout faire pour rencontrer le bel Anthony et savoir si oui ou non ils proviennent du même utérus. Il guette, il espionne, il téléphone, bref pour la première fois de sa vie, Adam a  un objectif. Il va vite découvrir qu' Anthony est son exact opposé : il aime les sensations fortes, la moto et les myrtilles. Son sourire email diamant ( même pas jauni par la caméra ) a fait de lui un petit acteur minable qui lui permet de meubler son appartement, lui aussi perché en haut d une tour, avec des meubles de désigner.
  Tout au Long du film, le doute nous habite: qui est qui ? ( et oui vous l aurez compris Dupont et Dupont sont joués par le même acteur  ). Par contre une chose est sûre Anthony est mieux loti au lit qu' Adam.

J' ai énormément apprécié la beauté et le jeu d actrice, non pas de Mélanie Laurent (beurk beurk ) mais de Sarah Gadon, alias Hélène, la femme d' Anthony. Blonde, et enceinte jusqu au cou, cette dernière est hypnotique. Malheureuse et prisonnière de ses choix de vie, elle n' a qu' une peur, que son mari la trompe. Aussi veut-elle  à tout prix rencontrer Adam , ne serais-ce que pour vérifier l' alibi que son mari lui ressert à chaque fois que son téléphone sonne en pleine nuit.

Le harcèlement téléphonique dont ils sont  victimes provient bien de ce prof d histoire un peu illuminé....... La rencontre aura lieu de manière improbable et c est plus fort que nous, on a envie qu Adam croque dans la belle poire Hélène .
Vous serez peut être un peu déstabilisé en sortant de ce film, qui n' a absolument rien à voir avec Incendies ( que je vous recommande chaudement hahaha ). Et pourtant cela fait trois jours que je retourne certaines scènes dans ma tête en questionnant les multiples parcelles d obscurité qui persistent à la fin du film.

Un film vraiment prenant, sans effet spéciaux ni grand spectacle mais qui dérange. L office de tourisme canadien ne remerciera sûrement pas Denis Villeneuve pour le portrait qu' il tire de ce Toronto sombre à l atmosphère pesante. Enemy nous a bien fait cogiter. Bref moi qui aime bien les âmes torturées et les thrillers psychologiques je dis merci qui ??? Merci Denis .

3,5/5


Georgette