samedi 24 octobre 2015

Rue Barbare - 1984 - Béhat

Lecteurs que j'ai (que nous avons) un peu trop délaissés ces derniers temps, je tiens à t'en poser une, pas sur le coin de la gueule, mais presque. Qu'est-ce qui est arrivé à notre ciné franchouillard pour ne sortir que des merdes ? Après avoir vu Rue Barbare, d'un certain Béhat, avec un certain Bernard Giraudeau dans le rôle principal, on peut se le demander farouchement.
Passons sur nos contemporains et embrayons directement dans les années 80. Ici, l'histoire c'est celle d'un gonze, un pauvre type qui crèche on ne sait où (en Picardie ou un truc dans le genre), d'ailleurs on a pas envie de l'y rejoindre. Sa zone, c'est sa vie, son combat de tous les jours. Ancien membre du gang des Barbares, unis comme les six doigts d'une pogne, il a aujourd'hui raccroché le poing ricain pour faire soudeur à plein temps à la SNCF. Il partage sa turne avec son daron, obsédé du cul qui frise le nobel de connerie, son frangin, rockeur sur le retour accroc à la blanche, sa belle sœur, groupie devenue tapin pour faire bouillir la marmite et, sa gonzesse à lui, meuf pommée qui n'est jamais redescendue d'un trip à la MD un peu trop chargé.
Tout pourrait presque bien aller dans cette misère crasse, si Chet (Daniel Chetman) n'avait pas l'âme d'un bon samaritain. Mal lui en prendra de venir en aide à une pauvre chinoise le nez dans le ruisseau... Il va devoir affronter, ou pas, de nouveau le monde qu'.il a tenté de fuir il y a 10 berges. Le scénar est pas follichon, mais l'ambiance est posée. D'ailleurs l'ambiance, parlons-en. C'est un mixe assez bien branlé entre les Démons de Jésus et The Warriors. Tout le monde est en cuir et sur matossé, genre Mad Max des 4000.
Même si pour la déconne, c'est marrant de le voir, ça reste pas non plus le film du siècle. La photo est vraiment bien, tu ressens tout de suite l'ambiance vicieuse et malsaine, mais y'a comme un truc qui sonne faux. Les bastons font pas spécialement réelles mais tu vois que les mecs se mettent des coups valables et qu'ils prennent cher.
Un film donc que je conseille, histoire de passer un bon moment et de se dire que bordel y'avait quand même de sacrés ovnis dans le cinoche y'a pas encore si longtemps que ça !

3,5/5


Kalem

Je n'ai pas lu le mot de Kalem qui talc too much pour cette critique mais je pense que nous sommes d'accord. Un vieux film comme on les aime. Un lost in translation bien franchouillard dans un cadre glauque à souhait. Sans faire de résumé ( déjà proposé en haut lieu je pense ), ce film est un doux mélange entre 37.2 le matin et les démons de minuit   de Jésus. Une fois le film fini, on a envie d' ouvrir la fenêtre, de regarder le ciel bleu et de manger un truc un peu plus rafiné que des coquillettes au beurre. Le misérabilisme des personnages est peut être un peu poussé à l' extrême mais je pense que Virigine Despentes aurait envie de butter les gros misogynes ( même si c'est un fesse exprès ) qui ont envie de violer des petites filles.
A visionner sous une grosse couette avec un bon cognac.

3/5


Georgette

lundi 22 juin 2015

The Smell of Us - Clark - 2015

Bonsoir mes petits lapins
bon c'est vrai qu' on a pas mal merdé niveau assiduité et pourtant des navets et des trucs chouettes on en a vus pas mal.
Simplement par flemme, on a décidé de sauter tout ça ( et wok en avant : ok je sors  ) pour vous présenter notre dernier téléchargement totalement illégal
The smell of us est .... euh comment dire, déroutant ? malsain ? divertissant  et profondément dérangeant.
Il ne se passe pas grand chose dans la vie de ses ados parisiens de 2015. La défonce, le squat et l' électro bercent cette jeunesse qui n' en ai plus vraiment une. Nous sommes à la limite  du documentaire, un peu la France de télérama qui regarde d' en haut ces boutonneux ( mais pas trop ) avides de sexe et de transgression.
Pour vous planter le décor, quelques phrases sorties de leur contexte
" vas-y mec en 2014 tous les mecs sont pédés"
" je te suce mon fils ! allez-là on se fait chier là". ( mon fils est utilisé au sens premier du terme).
Ce n' est pas le vocabulaire cru ou la nudité exposée qui m' ont fait mal,  mais plutôt l' absence de rêves, l' absence d' illusions et d' espoirs, l' absence de confiance en soi .

 Ces absences symptomatiques de certains ados( parisiens ). Enfin pas tous j 'espère !  car mes élèves à moi, ils rêvent sûrement pas de faire chier leurs parents en branlant des vieux pervers friqués mais plutôt à des niques air....
Vous penserez forcément aux ados de votre entourage en regardant ce film. Perso, il m' a cloué, coupé la chique. Je pense que Larry Clark n' a pas voulu faire une généralité de ces destins dramatiques mais tout simplement dire : voilà comment vivent certains jeunes. Ceux qui ont du fric, des parents qui assument financièrement , ceux qui ont envie d' envoyer valser tous les coldes de la société qui les oppressent dès leur plus jeune âge.
Difficile de vous le conseiller. Mais cet explosion de violence est sûrement un bel avertissement pour prendre soin de ceux que l' on aime sans se positionner pour autant comme un spectateur sain de corps et d' esprit.

2,5/5


Georgette

En voyant un nouveau Larry Clark, je me suis dis, chouette, ça va changer des navets qu'on peut voir le dimanche soir à la téloche... Bon bah c'était pas vraiment ça. En fait, ici, on suit une bande de lycéens des quartiers bourges de Paris. La petite bande, passe son temps à faire du skate derrière le palais de Tokyo, wouhou. En fait, on pourrait appeler ça un film catalogue. Tu veux du cul ? Y'en a. Tu veux de la drogue ? Idem. Tu veux de la violence ? Idem idem... La liste pourrait continuer comme ça pendant un moment. On se demande si c'est un documentaire, si c'est une fiction, le fait est que c'est juste chiant. On reste devant le film parce qu'on se demande ce qui va leur arriver à toute cette bande de blondinets insupportables. Bah pas grand chose. Ça baise, ça fait le tapin pour se faire de l'argent de poche. C'est trash et violent mais il y a une sorte de ridicule, de truc qui sonne faux.
On voit la bande brûler une bagnole à un moment, c'est mal branlé (si je peux me permettre ce jeu de mot), peut-être aussi parce que tous les acteurs ne sont pas des pros ?
En fait on se demande si le côté film ovni n'a pas été mis en avant pour cacher le vide intersidéral du scénario. Sans parler des vidéos prises avec un téléphone intégrées dans le "vrai" film. Du faux amateur, peut-être pour coller un peu plus à l'ambiance sextape du film.
Pour ainsi dire, c'est un film qui fout le bourdon et qui n'est même pas bandant. Sauf peut-être si on est fétichiste des pieds et qu'on rêve de se faire lêcher les orteils par un vieux (on me dit dans l'oreillette qu'il s'agit du réalisateur) ! Bref, soyez sympas, zappés.

1/5


Kalem

lundi 27 avril 2015

Lost River - Gosling - 2015

Chapeau !
 Ça faisait longtemps que je ne m étais pas lâchement endormie sur le canap en mettant un film à 22 h . Lost river n'est pas un film ni un documentaire ni rien du tout ! Ce film nous plonge dans une ambiance embrumée sombre avec des touches de couleurs éclatantes. Ceux qui ont suivi l'excellente série utopia savent de quoi je parle. Lost river ou paysage désenchanté. 2 familles voisines survivent dans une jungle, déréliction incarnée suite au passage de cette rivière qui a pris la place sur les êtres humains. Voici l'histoire de ceux qui ont refusé de vendre leur maison. Conte cruel farce moderne. Comment deux familles à la dérive dans une région engloutie sous la eaux tentent de survivre. Les personnages se parlent peu mais les musiques (orgue / son de cloche / bruit de jungle) rythment la chansonnette. Du tragique au gore en passant par des petites touches humoristiques tout est fait pour nous clouer dans le quotidien de cette survie. Un fils (avec une apnée de folie vous verrez) garant de son petit frère défie le barjo de la ville pour quelques pièces de monnaie tandis que Moman sexy et paumée tente le tout pour le tout. Embarquée par un banquier qui lui trouve un emploi (ça c'est un peu gros non ? Depuis quand les banquiers aident les pauvres à se sortir de leur misère) Ginger se retrouve dans un club gore-porno. On sent des le début que ça va très mal se finir. Dans la maison d'en face, la cellule familiale a explosé. Une jeune fille supporte sa Grand mère en lui mettant 24h/24 7j/7 la vidéo en N&b de sa nuit de noces. Alzeihmer nous hante et ce film m'a chamboulé à ce propos. La vie ne vaut rien mais rien ne la vaut ? Peut on se remettre d'un amour perdu ? J ai vraiment adoré le clin d'œil dérangeant de l'homme qui rit . À croire que Ryan Gosling a lu Victor Hugo. Comme quoi il a vraiment un cerveau. Ce film est un FNI, film non identifiable. Il m'a à la fois dérangé et plu attiré et fait peur . Bref il n'y a pas que la rivière qui a débordé mes petites paupières aussi !

4/5


Georgette

Aaaahhhh Ryan Gosling... En tant qu'acteur, je n'en garde pas un souvenir impérissable, alors faut bien avouer qu'en tant que réalisateur, j'avais quelques appréhensions.
En soit le film n'est pas nul, la photo est même magnifique. On plonge petit à petit dans l'amérique qu'on ne voit pas à la télé, celle qui a pris cher avec la crise des subprimes. C'est un peu téléphoné au niveau du scénar, le gentil à qui on excuse ses activités de voleur quand il s'agit de subvenir aux besoins de sa famille. Bon, ok. L'ambiance sombre, limite glauque est plutôt cool, mais c'est assez long et on peut rapidement se faire chier si on est pas accroché.
J'ai mis un moment avant d'écrire cette chronique, tout simplement parce que je ne savais pas quoi penser de ce film. Et même avec du recul, je dois bien avouer que je suis toujours dans le doute. C'est ce qu'on appelle communément une chronique de normand. Donc ni bien, ni pété, au milieu. Aussi glam qu'un meeting de Bayrou.

2,5/5

Kalem

lundi 19 janvier 2015

Les Combattants - Cailley - 2014

Une belle surprise. Je m' attendais à trouver 2 jeunes ultras motivés pour intégrer l' armée mais non dans la vie tout n' est pas kaki ou marron.
C' est plutôt un film initiatique, le passage à l' âge adulte et la découverte du désir charnel.
Une agréable surprise du sud ouest

Georgette

4/5


Un film qui parle de bidasses, et de bidasses en devenir, comment dire... Quand j'ai vu la bande annonce au kino, je me suis dis, très peu pour moi. Et au final je reste sur ma position. On s'emmerde, y'a des moments mignons, faut bien avouer, mais c'est tout ! A la fin du film, on hésite un peu, est-ce qu'on a perdu 1h30 de son week-end ou est-ce que c'était pas si nul au final. Avec le recul, la réponse est toute trouvée, sans intérêt !

Kalem

2/5

Pride - Warchus - 2014

Un film qui a le mérite de nous donner envie d' aller en Écosse et de tremper nos lèvres dans une pinte de Guiness. Un presque Ken Loach sans le côté militant mais avec une touche gay friendly.
Lorsque des copains ( gays) viennent en secours aux mineurs en grève ça bouleverse les habitudes.
Je me suis complètement laissée submergée par ces destins de femmes de mineurs qui bousculent leurs maris ( un peu) réfractaires à cette " invasion" de minets écossais venus tout droit d' Edimbourg avec leur jean slim et leur pas de danse.

Georgette

Un film très agréable

4/5


A mon avis c'est le meilleur film de cette année. C'est pas que joue une admiration sans borne aux rosbeef mais faut dire qu'il y a de quoi faire. Sur l'affiche, ça cause de grève dans les années 80 sous la perfide Thatcher avec en plus Woody du film (et de la série) This is England en prime. On sait comment ça va se finir, du moins on l'espère mais franchement c'est bon. Tiré d'une histoire vraie, cette tranche de vie donne envie d'aller botter le cul des keufs ! Mais ce qui est le plus intéressant c'est quand des militants de gauches londoniens, gays assumés (bravo pour l'époque) décident d'apporter leur soutien aux mineurs. Une belle aventure humaine qui montre une fois de plus que l'union fait la force (Cette phrase vous est offerte par le PCF du XXème arrondissement). Un très bon film à voir sans hésiter.

Kalem

4,5/5

Gone Girl - Fincher - 2014

Moi qui suis très très fan de polard glauque de préférence suédois ou japonnais j' ai forcément été séduite par le synopsis plus que par Mister Pearl Harbor. Je trouve l' intrigue bien menée même si le cadre de la banlieue bourgeoise de New York est tristounette. Je trouve triste qu' encore une fois l' image du couple et de la femme soit toujours la même. Un mari délaissant, alcoolique qui s' emmerde au lit commet forcément un crime .... Bref l' intrigue est un peu plus subtile mais pas de grandes surprises....
Notre belle jeune ( frigide ) est elle barjot ou a-t-elle vraiment disparu ? C'est ce que vous découvrirez en téléchargeant illicitement GG.

Georgette

3/5


Passons sur le fait que l'intrigue se déroule encore chez monsieur tout le monde, avec sa baraque de 500m2 et son 4x4 de compète. Je n'avais pas lu le bouquin original mais j'ai été pris dans le film sans sommation. C'est vraiment bien branlé, les retournements de situation valent leur pesant de cacahuètes ! C'est pour dire, la moindre petite pause durant le film suscitait en moi une impatience assez impressionnante, et c'est dans ces moments là qu'on peut comprendre le début d'un génocide. Bref, un suspens bien comme il faut mais une fin qui m'a laissé sur la mienne, enfin si vous voyez ce que je veux dire quoi...

Kalem

3,8/5 (pour être précis)