lundi 4 août 2014

Les Chiens - Jessua 1979

AVIS #1

Pour cette premières revue de film, je pars avec une certaine subjectivité... Ayant eu peur des clébards pendant longtemps et n'étant jamais très rassuré en croisant un molosse dans la rue, parler du film Les Chiens, de Jessua constitue une sorte de thérapie. Blague à part, c'est un film très sombre.
Pour résumer, Victor Lanoux est un médecin parisien qui débarque dans une ville nouvelle de l'Yonne. Ça pause l'ambiance. Au fur et à mesure des visites de ses patients, il se rend compte que tout le monde, dans ce charmant petit bourg, possède un chien. Pas le chienchien à sa mémère, mais plutôt le berger allemand ou le doberman. On est en 79, pas d'amstaff ou de pit à l'horizon, et c'est pas plus mal. Si tout le monde est équipé, c'est pour sa propre sécurité. Les immigrés sont vus comme une menace et un violeur est en roue libre. De là, va commencer une escalade de la violence, les maîtres dressant leur clébards pour tuer, épaulés par un Gérard Depardieu flippant. Et on se rend rapidement compte que c'est lui, Morel dans le film qui tire les ficelles. Il est prêt à tout pour prendre le pouvoir sur la ville, même a commanditer le meurtre du maire en place. Au milieu de tout ça, le vaillant docteur Lanoux s’érige en humaniste refusant de voir ses concitoyens se transformer en homme chiens, pour ne pas dire en meute assoiffée de sang. Une ambiance bien sombre qui rappelle celle de Buffet froid ou encore la soif de meurtre dans le Prix du danger. A ne pas manquer, la scène terrifiante ou Nicole Calfan entre dans une transe orgasmique en ordonnant à son chien de tuer !
Un bon film , un peu long quelque fois et dont la morale à la con au final gâche un peu le cynisme ambiant. Mention spéciale pour la dénonciation  gentillette de la dérive sécuritaire de l'époque. 

3,5/5

Kalem



AVIS #2
 
En ce 3 Août 2014, veille de départ tant attendu (et supplié en direct de l’ Enfer de mon mâle compagnon, c’ est à dire plus précisément en direct de son pomme cul ta mère le graphisme), la pluie tombe drûe sur les trottoirs de la capitale. Bien que le bitume fleure bon le goudron mouillé et les vacances, la Vilette nous fait défault et nous empêche d’ avoir le cul mouillé en buvant en verre de rouge pour regarder «  Deep end ».

Nous nous installons donc sur notre canapé défoncé ( Ikéa si tu nous lit sache qu’ il faut rembourrer ta plume d’ oie avec un bon gavage au ma îs  transgénique) pour regarder le premier film que nous voulons partager ( pardon babelio mais la carte d’ infidélité c’est trop bon) : Les chiens.

Alors ok, j’ étais comme vous, avec un titre aussi pourri genre les requins ( pour les dents de ta mère), je n’ étais pas moi même hyper convaincue. Et pourtant deux raisons pour voir ce film.
La première c’est qu’ on ne s’ endort pas. Et oui même si vous faîtes des apnées du sommeil ou que vous vous êtes enfilés 250g de gnocchis à poeller, Les chiens vous en mettent plein les babines. La deuxième raison c’ est que vous ne regarderez plus jamais pareil Monsieur Louis La brocante. Et oui avec son pantalon cigarette et sa moustache qui frisotte, Victor Lanoux nous fait les yeux doux pour nous faire hurler et même aboyer de bonheur. Ce médecin de campagne fraîchement débarqué de Paris va se retrouver confronté au racisme ambiant de la charmante petite bourgade dans lequel il va trouver niche à son pied ( enfin un aprtement constructiviste des années 70). Car dans ce petit bled, les gars ( les vrais qui ont des couilles ) ont trouvé le remède pour faire fuir les noirs et les violeurs en tous genres : les clébards. Bernadette n’ a qu’ à bien se tenir : ici pas de caniche à ramasse crotte. Non madame, on a du croc,  de la bave,  des grosses testicules qui pendouillent pleines de testostérones. Bref vous l’ aurait compris sans vous dévoiler tout à fait l’ intrigue du film : L’ homme est un loup pour l’ homme. Et croyez-nous, cela fonctionne aussi avec les chiens. Comme dirait notre cher Obélix «  Il n’ y a pas de mauvais chiens , il n’ y a que des mauvais maîtres ».
Ce film va vous sauter à la gorge. Simple et sans chichis, une petite musique angoissante nous tranporte dans cette France profonde dont Chabrol serait fier. Plus qu’ une fiction, cette docu- fiction plante en face de notre petit nez ( et oui Gérard désolée ) le miroir d’ une France dérangeante et profondément raciste et subtilement sexiste : heureusemeent que le réalisateur n’ a pas attendu la débandade de cuasette. Les chiennes de garde n’ ont qu’ à bien se tenir car tout le monde y passe, tel les suspect d’ un cluedo qui sent la suze et la soirée funk dans la discothèque de la ville.
Bref. Ramettez votre toutou , nana ou mec ( voir les trois ensemble sous la couette) et savourez le malaise ambiant. Grrrrrrrrrrrrrrr

Bonne nuit mes ptits lapins avec une note de 4/5 ( un bémol car la fin traîne en longueur). 

Georgette

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