dimanche 23 avril 2017

L'An 01 - Doillon - 1973

On pensait, naïvement que Nuit Debout était un mouvement nouveau, genre un souffle d’air frais façon Febreze… Malgré le fait que ça ait été pompé chez nos voisins espingouins, le film, l’An 01 de Gébé pose de solides bases. Dessineux à Hara Kiri, faut avouer que ça envoie sévère. L’idée ? Grève générale dans tous les secteurs possibles et imaginables un jour plus ou moins au pif, et à une heure décidée à la dernière minute. À partir de là, qu’est-ce qu’on branle ? Tourné dans Paris après mai 68 si je dis pas de conneries, faut avouer que c’est brillant, drôle et corrosif. Putain je parle comme télérama sa race. Un film à voir absolument pour tout gauchiste qui se respecte mais aussi pour les tocards du reste du spectre politique !

Une sacrée claque, une façon de voir la vie et le monde qui fait du bien. À compléter, après l'avoir vu, ou avant, du bouquin éponyme paru chez l'Association qui récapitule tout le bastringue publié sous forme de planches de BD dans divers canards. Petit extrait ci-dessous avec la première apparition au cinoche de Depardieu.


 

9/10 


Kalem

dimanche 9 avril 2017

Sueurs Froides - Hitchcock - 1958

Sueurs froides, aka Vertigo, c’était surtout pour moi les affiches canons de Saul Bass. J’avoue qu’en dehors de l’affiche, y’a des passages ultra psyché graphiquement qui font plaisir à voir. Un peu la hchouma tout de même de pas avoir vu ce film avant, mais voilà qui est chose faite. Alors bon ça claque bien, l’univers te met direct dedans, ambiance fifties à San Francisco. Une histoire de vertige, de meuf qui voit des mortes, de condé retraité et de filature. Pour un film qui dure deux heures, j’avoue que ça passe bien. Le truc c’est que la fin… Bon j’ai été déçu, je trouve ça vraiment dommage (un peu comme le dopage d’ailleurs) que ça finisse comme ça mais bon, pas le choix. On pourra aussi signaler des moments un peu long, qui, ok, permettent de mieux apprécier quand tout s'emballe mais où on peut trouver le temps un peu longs.
Alors bon, un grand classique, à voir forcément, mais la légende qui entoure la péloche est un peu surfaite à mon goût.

Kalem

7/10


Qui n' a jamais senti la sueur moite de ses paumes de main en regardant du haut d'un dixième étage ? C'est l' expérience traumatisante que vit John,à chaque fois qu'il regarde dans le vide. Désormais à la retraite, contre sa volonté, il accepte de rendre service à un vieil ami. Sa mission filer sa jeune épouse Madeleine, qui semble envoûtée, voir même possédée par une de ses aïeule. Mais John prévient son ami qu'il sera bien incapable de suivre la belle en haut d'un escalier : il est totalement paralysé par la peur du vide.  De filature en filature, John va percer le secret de cette belle inconnue. On imagine même que ces deux là pourraient tomber amoureux. Mais loin de nous l'idylle à l'eau de rose. Madeleine, toujours tirée à quatre épingles selon les codes des années 50 va faire un gros doigt d'honneur aux conventions qui l'oppressent de toutes parts. Stop le mariage, les conventions et son mari qui la surveille. Elle s' envoie en l'air du haut d'un clocher d'une vieille église romane. John signe alors son arrêt de mort, le premier d'une longue liste
Terrassé par sa peur du vide il n' a pas pu empêcher la belle de se foutre en l'air. Inconsolable, John et ses beaux yeux bleus, remet son destin entre les mains des bars et des whisky sans glace. Il n' arrive pas à se pardonner. Un jour pourtant, il va croiser le chemin d'une deuxième jeune femme. Tout l'opposée de Madeleine, John est irrémédiablement attiré par Lucie. Regardez ce chef d’œuvre et vous comprendrez pourquoi ! J' ai vraiment adoré ce thriller psychologique. La musique, comme oncle Ben's, c'est toujours un succès et les visages, les gros plans, les dialogues envoûtants. Une bonne dose de sueur froide. Jusqu' où un homme est-il prêt à aller pour oublier son premier amour ? 

Georgette


7/10

mardi 31 janvier 2017

El Clan - Trapero - 2015

Une reprise filmique en douceur avec ce film chilien totalement inconnu au bataillon.
Avec un titre pareil " el clan" , je m' attendais à une superbe rétrospective historique et militante du type " el lobo" ( que je vous recommande chaudement).
Le film commence tellement bien : les kinks, la joie de vivre des années 60 qui nous plonge dans le quotidien d'une famille en apparence tout ce qu'il y a de plus normal. Un patriarche autoritaire mais juste avec ses enfants, une femme dévouée institutrice et leurs enfants 2 filles ( 11 et 18 ) et un grand frère, Alex, flamboyant dans son short moulant et ses golas vertes, fougueux rugbyman qui fait la fierté de sa famille. Mais ce vernis si lisse s'effrite dès le début du film. On comprend rapidement que le père Archimedio, alias papi fait de la résistance chez les services secrets chilien, se paie le luxe d'enlever des personnalités de la haute société chilienne pour faire chanter leur famille et récolter les pessetas. Lesdits enlèvements se terminent dans la cave de la maison familial où femmes et enfants continuent de mener une vie normale.
Je n' en dirai pas plus car la fin m' a énormément déçue. Tout finit mal sans vraiment d'analyse politique pour que le spectateur en 2017 puisse comprendre la dictature menée dans le pays;  plutôt  un film de gangster sans suspense ni frisson....
Dommage !

6/10 


Georgette


Ça avait tout pour plaire… Une ambiance début 80’s, l’Argentine, la fin de la dictature et des mecs qui trafiquent en mode pieds nickelés. En dehors du fait que ce soit une histoire quasi vraie, que ça a été un putain de scandale et que c’est atroce, j’ai quand même bien apprécié le film. Je sais pas y’a genre une ambiance, une atmosphère, surement du à la photo, bref on se plonge bien dans l’histoire. Et quand arrive la fin… Putain mais non quoi, grosse frustration, intérêt proche de celui de la candidature de Bennahmias aux primaires, une déception quoi.
Alors bon je vais pas m’étendre plus longtemps, sur les quasi deux plombes que dure le film, tout se passe bien, on est dans le truc mais merde, fallait pas finir comme ça, en eau de boudin !

6/10


Kalem 


jeudi 5 janvier 2017

Themroc - Faraldo - 1973

Y'a des films comme ça, tu te demandes comment t'as pas pu les voir avant. Themroc en est un bon exemple. Faut avouer que le titre est plutôt à chier et ça n'a absolument rien à voir avec des gonzes qu'aiment le rock...
Non là, on est parti loin, très loin... Mais ça on peut pas le devenir dès le début. Surtout que quand tu mates le casting, ça fait plutôt rêver, mates un peu : Michel Piccoli, Coluche, Patrick Dewaere, Miou Miou... Ça sentait plutôt bon à la base.

Alors si j'ai bien tout pigé, c'est un film contestataire, ça on est d'accord. Ça envoie méchamment chier la société dans laquelle on vit et ça remet plutôt bien à sa place l'autorité. En gros, y'a Piccoli, ouvrier qui crèche dans une piaule merdique avec sa vieille et sa frangine. Au taf, il grille son boss en train de faire du gringue à la secrétaire. Bim il se fait remercier, bonsoir, ne passez pas par la case départ. Et là il va complètement péter un câble.
Après de multiples détours, il décide de se barricader chez lui et de tout dézinguer dans l'appart. En prime il ramasse sa frangine qu'il aime bien mater à poil, et plus si affinité. Pour résumer, il se tape sa sœur et transforme sa piaule en grotte, façon homme des cavernes urbain.


Il y a des scènes absolument géniales, avec les cognes surtout, j'en dis pas plus, faut le mater. Et magie des internets, il est dispo gratos sur youtube ! Petit détail tout de même, faut avoir envie de se le cogner, y'a de sacré longueurs, surtout au début, et surtout, je dis bien surtout, y'a aucun dialogue. Un espèce de yaourt mélangé à des grognements. Pas vraiment agréable pour les portugaises la première demi-plombe mais on finit par s'habituer. En tout cas c'est vraiment bien branlé puisque même sans dialogues, on entrave le principal.

À éviter de mater avec des lardons dans les parages, il était interdit aux moins de 18 ans à sa sortie.


8/10 parce que ça laisse pas indemne une pelloche comme ça !


Kalem