vendredi 29 janvier 2016

Discount - 2013 - Petit

Dans une ville un peu paumée comme il en existe tant en Picardie comme à Libourne, nous voilà plongés dans le combat de salariés embauchés dans une grande surface discount .
Tout est dans le titre : discount . Point de fioritures nous sommes à la limite du film documentaire arte. Tout le monde est dans une misère noire mais tout le monde est content d avoir un boulot de manutentionnaire. De 25 à 55 ans, le but ultime c est de pouvoir payer son loyer, de faire manger son père grabataire ou d emmener un fils ( sans père) à l école.
Ça pourrait tomber dans le pathos ou l exagération mais non. Ici pas de misérabilisme . Plutôt une mise au combat risquée et bien menée . Cette idée de génie de détourner des invendus pour monter une épicerie solidaire c est Gilles , le beau grand ténébreux qui l a eue. Et tout le monde joue sa place, son salaire et laisse de côté sa peur d être un voleur. On arrose toujours de javel les produits non vendus mais la moitié attend sagement dans le coffre de la voiture savamment cachée des caméras . Chapeau aussi à Mme la Patronne. Elle qui a le sale rôle dans le film, qui doit apprendre à licencier gentiment et en gardant le sourire coûte que coûte ! Elle qui n a jamais réussi à faire sa vie et à avoir des enfants malgré la pression familiale, elle qui incarne la réussite sociale de la beurette à qui les parents ont financé une école de commerce à Amiens . Tout le monde en prend pour son grade: elle, vous , moi.
Ce film n est pas une fiction , ce film dérange et pourtant tout continue comme avant. On continue de s alimenter en alimentant ce système de production. Et pourtant je déteste autant aller chez naturalia que chez dia . Ça sent l eucalyptus et je me sens coupable de ne pas être bio étique et responsable alors que moi j ai les armes ( enfin les prémisses ) financières pour être dans ce moule du bien penser bien consommer. À voir vraiment comme un bel hommage au grand soir avec des acteurs de la vraie vie .

8/10

Georgette



Ah putain enfin un film loin d'être con. Aux oubliettes les trentenaires parigots en mal de sensations, le cinéma français sait aussi faire des trucs bien. Les critiques qualifiait ce film de Ken Loach à la française, ouais c'est mignon mais non. C'est pas parce qu'on parle des gens normaux qui galèrent tous les jours que c'est forcément du Ken Loach. Il n'a pas le monopole du pauvre.
Enfin bref, l'histoire, c'est des employés d'un hard discount dans le nord qui en chient. Pour augmenter le chiffre d'affaire, la boîte doit virer du monde, et au lieu de se laisser enfiler, les salariés prennent la tangente.
C'est marrant, mais l'ambiance supermarché, vigil etc n'est pas sans rappeler La Loi du marché. Même s'il était plutôt pas mal, Discount sonne plus juste et a ce petit côté romancé, moins documentaire qui fait mouche.
Ce que j'ai particulièrement kiffé dans le film, c'est qu'on trouve deux histoires en parallèle. Celle du petit groupe qui choisit de dire non, et celle de l'entreprise, qui va se radicaliser. Plus de surveillance, du chronométrage, des caméras, des fouilles... Un arsenal sécuritaire qui fait froid dans le dos et qui malheureusement est loin d'être éloigné de la réalité. On sent aussi le côté méprisant de la boss qui demande à chacun de garder la banane, même s'il se fait lourder.
On essaiera de nous tirer une larme en nous montrant la pauvre vie de la patronne du supermarché, en galère de mec et qu'a pas encore coupé le cordon avec sa daronne. Mais quand on voit comment elle s'aplatit devant la direction, on a juste envie de lui cracher à la gueule.
Donc un bon film, des acteurs qui ont des gueules qui ressemblent à quelque chose, pas des meufs squelettiques ou des mecs sortis du bac à sable.

7,5/10

Kalem


mardi 12 janvier 2016

La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil - 2015 - Sfar


Les films de Joan Sfar, je suis moyen fan… Mis à part celui sur Gainsbarre que j'ai bien biffé, le reste, moyen. Bon. Mais après un blase pareil, le film été intrigant. Comme le dis le grand philosophe Gilbert Melki, "faut donner sa chance au produit". En gros le Joan, il a mis plein phare (pardon) sur l'actrice, une jolie rouquine inconnue au bataillon et habillée raz la salle de jeu. Après bon c'est un espèce de polar à la sauce seventies, ça aurait pu le faire. Le souci c'est que mis à part mater la gonzesse, on s'emmerde un peu. D'aucun me diront que c'est déjà amplement suffisant, certes. Bref, quand ça commence à s'accélérer, ça dure quelques secondes et c'est fini. Non sans rire, c'est blindé de cliché à la con sur les nanas, heureusement la photo est pas dégueu, mais franchement y'a pas grand chose à sauver. Si peut-être l'actrice principale, en la dirigeant vers le pôle emploi le plus proche histoire de changer de carrière.

4/10


Kalem




  Bordel mais donnez lui son fusil


Alors là c'est alerte à la grosse bouse.
L' actrice joue aussi bien que moi, elle est vraiment nulle à chier par contre elle nous met un gros punch - line niveau petite culotte et jambes de mannequin. Je pensais que Joan Sfar allait nous épater en reprenant ce polar de Sébastien Japrisot. Il aurait pu mettre en scène ce thriller psychologique de manière subtile et poétique mais non. Tout est cousu de fil blanc. Notre rouquine adorée vole la grosse  voiture de son patron pour se faire la belle le week end du 15 Août. Elle,  la secrétaire timide et soumise dit fuck aux conventions pour aller voir la mer. Et là, les mésaventures commencent...... Dans une station essence, le pompiste garagiste en marcel blanc la reconnaît alors qu' elle, elle est persuadée ne jamais être venue. C'est sur ce même principe qu' elle va enchaîner les rencontres. On n' y croit pas une seule seconde,  on se fait chier et on a eu du mal à ne pas éteindre...... Quand je pense à Gainsbourg, il se retournerai dans sa tombe.

2/10 

Georgette

Les Huits Salopards - 2016 - Tarantino

Après Django, autant dire que je sautillais comme un lardon sur mon siège de kino. Bim le générique dans la gueule, le son à fond, la musique de Morricone, ça va envoyer du lourd. Et bah pas tant que ça finalement. Enfin, en demi teinte on va dire. Déjà faut pas avoir de dur à prendre, t'en as pour 3 plombes dans la tronche. Bon pourquoi pas hein. Le problème c'est que même si l'ambiance est top, les dialogues drôles et que ça butte à tout bout d'champ comme d'habitude, le scénar reste assez simple et ça manque d'un truc. Ça me fait chier d'écrire ça mais j'ai été déçu, j'ai passé un très bon moment, mais voilà, sans plus. Peut-être qu'il aurait du couper plus au début, pour que ce soit plus dynamique, j'en sais rien, en tout cas j'espère qu'il va lâcher les cowboys pour les prochains. Tiens c'est plutôt marrant, on voit pas sa ganache dans le film, bon même si c'est quasi un huis clos, y'a toujours la place pour un figurant. Ou alors son ego lui a déconseillé de se pointer dans ce nouvel opus ?

Bon en gros, allez le voir, au kino seulement, si vous avez une place pas chère et 3h à tuer !

6,5/10


Kalem


Salut mes petits lapins,
je n' ai pas lu la chronique de Kalem la haine mais je pense pour une fois être plus douce que lui.
Un critère de bon navet c'est que je ne me suis ( presque) pas endormie pendant 3h.
La musique et les images sont top. Après c'est sûr, il y a beaucoup de similitudes avec Django : tuerie, western à huit clos et hémoglobine ketchup à volonté. MAIS ce que j' aime c'est le dénouement à l' inverse.
Enfermer 8 salopards qui ne se connaissent pas et s' envelopper dans des peaux de bêtes pour fumer et boire du whisky hummmm je suis bon public j' adore.
Le découpage du film se fait toujours en mode chapitre et l' antépénultième s' intitule toujours " quelques heures auparavant" et c'est là que  tout s' éclaire. Une petite singularité c'est qu' on ne voit pas apparaître ce cher Tarentino.  J' ai adoré le personnage féminin centrale, celle qu' on veut pendre à tout prix. Elle pue elle crache elle a de la morve plein le nez et..... elle se fait éclater la gueule par des gros fascistes chasseurs de prime. grrrrrrrrrrr
Seul hic c'est BEAUCOUP trop long et manichéen .....

Ce film m' a fait penser au très bon thriller que je vous recommande chaudement :
La délégation norvégienne. Enfermez 8 inconnus bloqués par la neige, secouez et savourez.



7 /10 


Georgette